Étude de la langueFrançaisM2EDL

M2EDL – CE1

Je vous partage ici mon livret d’Enseignement explicite en étude de la langue (M2EDL) pour le CE1 sur lequel je travaille depuis un an environ. Il n’est pas encore complet mais les 4 premières périodes sont déjà disponibles, la cinquième arrivera largement à temps si vous souhaitez le mettre en oeuvre dans votre classe pour cette rentrée 2024. Voici une rapide présentation, n’hésitez pas à poser des questions en commentaires si nécessaire.

L’enseignement explicite

Ce livret se base sur les grands principes de l’enseignement explicite. Pour comprendre son fonctionnement vous pouvez consulter plusieurs ressources :
la synthèse du CSEN concise et très claire
la vidéo « Mes clés » : Qu’est-ce que l’enseignement explicite ? du CSEN également
les captations vidéo de la conférence internationale du CSEN sur l’enseignement explicite
la conférence de Steve Bissonnette à l’UMons (ainsi que ses ouvrages écrits avec Clermont Gauthier)

Comment utiliser le livret ?

Il est à destination des élèves. L’impression doit se faire en format livret (A5) afin de limiter le nombre de pages.
Les feuilles sont ensuite coupées et reliées avec des spirales sur le modèle du mémo CE1 (photo à consulter).
Je ne fournis pas de guide pour chaque séance, il y a simplement un fonctionnement général à suivre.
Le livret se compose de 35 modules (7 par période). Chaque module est découpé en 4 séances avec généralement dans l’ordre : grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire. Chaque module comporte un petit texte de support qui est le même que celui utilisé pour les révisions des correspondances graphèmes/phonèmes (voir le fichier lié avec entrée graphémique).

Voici un déroulé type de séance (le vidéoprojecteur facilite les choses) :
1- Le texte est relu à chaque séance par les élèves (avec toutes les modalités habituelles dans ce genre d’exercice).
2- Il est ensuite analysé avec toutes les notions d’EDL apprises lors des séances précédentes (indicateurs de temps, de lieu, sujets, verbes, terminaisons, pronoms…). Cette analyse est pour les premiers textes réalisée par l’enseignant qui montre comment faire, puis qui, petit à petit, de modules en modules, laissera faire les élèves en fonction de leur progrès. Pour ma part, nous colorions en jaune les indicateurs de temps, en rose les indicateurs de lieu, nous soulignons le sujet, entourons le verbe et colorions sa terminaison en rouge. Lors des dictées, les élèves procèdent de même.
3- La notion spécifique abordée lors de la séance est clairement précisée aux élèves (aujourd’hui nous allons apprendre à…).
L’enseignant réactive les connaissances préalables nécessaires.
4- Les exercices « noirs » sont tous réalisés collectivement.
La partie « apprentissage » (le terme est discutable) correspond à la phase de modelage en enseignement explicite, cette phase sera plus ou moins guidée en fonction du niveau « d’expertise » des élèves. Il vous appartient d’y ajouter davantage d’explications, d’exemples, de contre-exemples… Attention, j’ai laissé des blancs à compléter dans les leçons, mais ils n’ont pas vocation à laisser les élèves jouer aux devinettes, ils ne répondent qu’en fonction de leur expertise acquise. L’enseignant les complète directement si nécessaire.
La partie « entrainement collectif » correspond à la phase de pratique guidée. Les exercices sont faits collectivement, éventuellement à l’aide du vidéoprojecteur.
5- La partie entrainement individuel (exercices « blancs ») correspond à la pratique autonome, les élèves les font seuls (ou en groupe), dans leur cahier. Le fichier peut ainsi servir de brouillon préalable. Ils ont également assez souvent en bas de page un exercice de révision afin de revenir régulièrement sur les notions précédentes. Personnellement, je corrige les élèves immédiatement après chaque exercice (feedback immédiat), pratique facilitée par le dédoublement…
6- Un bilan est effectué à la fin de chaque séance pour revenir sur ce qui a été appris et présenter ce qui le sera lors de la prochaine.

Encore une fois, il faut absolument lire le document de synthèse du CSEN, notamment les pages 8 et 9 pour bien comprendre la démarche.

Des révisions régulières

En plus de celles prévues dans beaucoup de séances, un module entier est consacré aux révisions à chaque fin de période. C’est une semaine consacrée essentiellement à de la pratique autonome, mais je prends le temps de faire un rappel des notions en jeu en début de séance.

La progression

À télécharger ici, elle comprend les révisions de graphèmes.

Évaluer les élèves

La semaine consacrée aux révisions est aussi celle où vous pouvez les tester pour vérifier leurs acquis.
Vous trouverez tous les tests en cliquant ici.

Le mémo CE1

Pour réviser les leçons à la maison ou pour s’aider en classe, les élèves disposent du mémo CE1 (cliquez sur le lien).

Les dictées

Un nouveau « dictophile CE1 » en lien à la fois avec cette méthode et les fiches de révision des correspondances graphèmes/phonèmes avec entrée graphémique est en ligne (cliquez sur le lien).

Précisions diverses

Les exercices blancs sont réalisés dans le cahier, ainsi le fichier peut servir de brouillon préalable et rassurer les élèves.
Je leur demande simplement de noter le numéro de l’exercice, puis plus tard dans l’année, en fonction de l’autonomie acquise et de la vitesse de travail, de recopier la consigne. On peut aussi imaginer que le fichier soit un support de travail à part entière pour les élèves en grosse difficulté face à l’écrit, les exercices ont été conçus en majorité pour cette double utilisation.

J’ai certainement oublié quelques explications, n’hésitez à poser des questions en commentaire, je compléterai cet article au fur et à mesure. Ce fichier est téléchargeable gratuitement mais m’a demandé pas mal de temps en terme de conception, donc s’il vous est utile et que vous l’appréciez, n’oubliez pas que vous pouvez soutenir mon travail (même très modestement) par l’intermédiaire de mon compte tipeee 😉

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16 réflexions sur “M2EDL – CE1

  • Stéphanie Bonan

    Bravo pour cet énorme travail super complet !

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  • Merci pour ce travail formidable, cela va beaucoup m’aider n’ayant pas de manuel pour l’orthographe.

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  • VANESSA BRIDE

    Bonjour,
    Je vous remercie pour tout ce travail sur l’enseignement explicite .

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  • Bonjour, bravo et merci pour cet énorme travail ! Étant en ULIS, je vais devoir un peu adapter ce que tu as fait, mais c’est une base d’une qualité incroyable. Franchement, ça vaut bien un paquet de manuels de français, tu pourrais faire éditer ton travail !

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  • Valérie

    Bravo c’est excellent je vais de ce pas étudier tout cela en détails

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  • Nathalie

    Un grand Bravo et merci pour ce partage !

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  • Je suis impressionnée par votre travail ! Merci de le partager !

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  • Bonjour, merci pour tous ces documents de qualité. Je suis un peu perdu en étude de la langue en CE1, votre méthode me fait de l’oeil mais je m’inquiète sur le rythme hyper rapide (j’ai lu que le rythme devait être assez élevé). Une notion en une semaine…le temps de voir, d’acquérir la notion, de donner une trace écrite…Les élèves en difficultés arrivent ils à maintenir ce rythme et à mémoriser autant?

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    • Bonjour, la méthode est spiralaire, donc les notions ne sont pas juste empilées mais réutilisées constamment.
      J’ai effectivement choisi d’adopter un rythme soutenu dès le début d’année pour outiller rapidement les élèves et réinvestir les notions tout au long de l’année tout en gardant le principe du simple au complexe. Pour faire le parallèle avec l’enseignement de la lecture au CP, il y a un consensus scientifique (Étude Lire et écrire de R.Goigoux) sur l’interêt d’enseigner les correspondances graphèmes/phonèmes à un rythme soutenu (2 par semaine) ce qui pouvait au départ sembler contre-intuitif. Je fais ici le même choix pour la grammaire, mais je peux me tromper. Il me semble que c’est effectivement ce que préconise le CSEN, je cite le passage en question : Tout au long de chaque séance, il est conseillé d’enseigner avec un rythme soutenu. Cet élément peut sembler étonnant dans la mesure où le temps est évidemment nécessaire aux apprentissages et, en particulier, à l’acquisition de connaissances profondes. C’est, paradoxalement, pour cette même raison que le rythme doit être soutenu : pour optimiser le temps d’apprentissage scolaire. Notons bien que le rythme rapide correspond à celui d’une séance et que celle-ci a dû faire l’objet d’un calibrage précis de la notion à enseigner. Cela favorise l’avancée à un rythme rapide puisque, d’une part, le propos peut être concis (notamment dans la phase de modelage) et, d’autre part, les élèves ne sont pas submergés par la quantité d’informations à assimiler en une seule fois. Evidemment, cela ne doit pas se faire au prix d’un apprentissage de surface; l’enseignant doit libérer le temps nécessaire pour que les élèves réfléchissent et s’approprient la notion, mais jamais à un rythme si lent que les élèves s’ennuieraient (Archer & Hughes, 2011). Et puis, la compétence à acquérir se construit au fil des séances, rarement en une seule séance.
      Un des éléments qui distinguent l’enseignement explicite d’autres formes d’enseignement est qu’il intègre, à travers l’ensemble de ses phases (rappel des notions antérieures, modelage, pratique guidée, pratique autonome et révision) la nécessité d’un surapprentissageg qui va continuer à parfaire la compréhension, l’automatisation et la mémorisation à long terme.

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  • Bravo pour ce travail, MERCI de le partager!!

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  • Emmanuelle

    Merci beaucoup pour ce partage! Et bravo pour la qualité de votre travail qui couvre l’ensemble des domaines de l’EDL! Je vais avoir une classe de CE1-CE2 à la rentrée et j’envisage d’utiliser votre méthode pour l’ensemble de mes élèves. Il me semble que le programme de CE2 est entièrement aborder dans votre progression. Je rajouterai quelques exercices pour les CE2. Qu’en pensez-vous?

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  • VANESSA BRIDE

    Bonjour , Votre travail est impressionnant ! Grâce à vous je découvre la méthode de l’enseignement explicite en tout ! Y compris pour le comportement ! Je suis dans la même configuration qu’ Emmanuelle ( commentaire du 17/08 ) en double niveau et me pose la même question. J’attends avec impatience votre point de vue. Peut-être avez-vous déjà mis en forme un recueil des textes des différents modules afin d’en faire un livret pour la relecture à la maison ? Si oui , pourriez-vous m’indiquer « le chemin » pour le trouver ? Dans l’éventualité d’utiliser votre travail , j’ajouterai ce livret de recueil pour la relecture en travail du soir . Avez-vous un avis ? Je vous remercie. Très cordialement et bravo pour ce fabuleux travail et les liens fournis pour l’enseignement explicite.

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    • Bonjour,
      Si cela vous intéresse, j’ai dans ma classe des livres de lecture Piano et je pense adapter la lecture du soir en fonction de la progression du dictophile.

      Audrey

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  • Bonjour, je commence à regarder plus en détail votre travail.
    J’adore
    – le côté spiralaire.
    – La structure avec l’autonomie (entrainement ind. + révision) pour le double niveau.
    – Le fait de ne pas imposer de façon d’aborder la notion (texte / apprentissage) ni de code couleur dans l’analyse du texte, trop souvent imposé dans les consignes des méthodes.
    – la façon d’aborder la conjugaison qui ressemble à l’approche de Cléo
    J’ai quelques questions :
    – pourquoi avoir mis la ponctuation dans Orthographe (je vois qu’il n’y a pas de leçon dédiée mais des rappels dans forme et type de phrase) ?
    – Comptez-vous l’utiliser cette année ?
    – Envisagez-vous d’enrichir les leçons avec les liens Canopé ?

    Encore merci,
    Audrey

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  • VANESSA BRIDE

    Bonjour ,
    Dans l’attente de vous lire, je m’essaye à regrouper les textes en corpus sous forme d’un livret et je me demande s’il n’y a pas une petite coquille dans le texte lettre E/graphème EAU à la dernière ligne ? Bonne journée.

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